Grève à partir du 10 décembre
L'immense majorité des salariés se félicite de l'adoption de la motion de censure qui a annulé le projet de loi de financement de la sécurité sociale et le projet de loi de finance 2025, projet de loi qui contenait de nombreuses attaques contre nos droits et contre les services publics.
Nous ne pouvons que nous féliciter, nous aussi, de cette censure historique après l'ensemble des coups bas portés, en particulier la réforme des retraites.
Pour autant, même si le Premier Ministre n'est plus, le président de la République le 5 décembre au soir a clairement annoncé qu'il avait bien l'intention de poursuivre la même politique pendant les 30 mois à venir et n'a prononcé aucun mot pour répondre aux revendications exprimées le jour même par les grévistes et les manifestants.
Ainsi le ministère de l'éducation nationale a inscrit à l'ordre du jour du CSE des 11 et 12 décembre le projet de décret sur l'acte 2 du choc des savoirs comme si de rien n'était...
De la même manière, le ministre démissionnaire Kasbarian a donné une interview au Journal du dimanche ce 8 décembre. Comme le président dans son allocution au soir du 5, il ne dit pas un mot des revendications qui se sont exprimées dans la grève et les manifestations massives de fonctionnaires jeudi dernier. Il fait preuve de constance de ce point de vue : lorsqu’il était ministre, il n’a eu de cesse de mépriser les organisations syndicales de fonctionnaires. Maintenant il se dit prêt à gouverner avec le PS et le RN pour continuer la politique de Macron : « Sur le budget, peut-on s’accorder sur le principe de réduire les dépenses publiques ? » Puis il remet sur la table ses propositions pour démanteler la Fonction publique, ce qu’il appelle la « débureaucratisation », ce qui signifie la suppression de milliers de postes de fonctionnaires.